3 ـ باب: الإسلام يهدم ما قبله

Hadith No.: 10

10 - (م) عَن ابْنِ شُمَاسَةَ المَهْرِيِّ قَالَ: حَضَرْنَا عَمْرَو بْنَ العَاصِ وَهُوَ فِي سِيَاقَةِ المَوْتِ [1] ، فَبَكَى طَوِيلاً وَحَوَّلَ وَجْهَهُ إِلَى الجِدَارِ، فَجَعَلَ ابْنُهُ يَقُولُ: يَا أَبَتَاهُ! أَمَا بَشَّرَكَ رَسُولُ اللهِ صلّى الله عليه وسلّم بِكَذَا؟ أَمَا بَشَّرَكَ رَسُولُ اللهِ صلّى الله عليه وسلّم بِكَذَا؟ قَالَ: فَأَقْبَلَ بِوَجْهِهِ، فَقَالَ: إِنَّ أَفْضَلَ مَا نُعِدُّ شَهَادَةُ أَنْ لاَ إِلَهَ إِلاَّ اللهُ وَأَنَّ مُحَمَّداً رَسُولُ اللهِ، إِنِّي قَدْ كُنْتُ عَلَى أَطْبَاقٍ ثَلاَثٍ [2] :
لَقَدْ رَأَيْتُنِي وَمَا أَحَدٌ أَشَدَّ بُغْضاً لِرَسُولِ اللهِ صلّى الله عليه وسلّم مِنِّي، وَلاَ أَحَبَّ إِلَيَّ أَنْ أَكُونَ قَدْ اسْتَمْكَنْتُ مِنْهُ فَقَتَلْتُهُ، فَلَوْ مُتُّ عَلَى تِلْكَ الحَالِ لَكُنْتُ مِنْ أَهْلِ النَّارِ.
فَلَمَّا جَعَلَ اللهُ الْإِسْلاَمَ فِي قَلْبِي، أَتَيْتُ النَّبِيَّ صلّى الله عليه وسلّم، فَقُلْتُ: ابْسُطْ يَمِينَكَ فَلْأُبَايِعْكَ، فَبَسَطَ يَمِينَهُ، قَالَ: فَقَبَضْتُ يَدِي. قَالَ: (مَا لَكَ يَا عَمْرُو) ؟ قَالَ قُلْتُ: أَرَدْتُ أَنْ أَشْتَرِطَ قَالَ: (تَشْتَرِطُ بِمَاذَا) ؟ قُلْتُ: أَنْ يُغْفَرَ لِي، قَالَ: (أَمَا عَلِمْتَ أَنَّ الْإِسْلاَمَ يَهْدِمُ مَا كَانَ قَبْلَهُ؟ وَأَنَّ الهِجْرَةَ تَهْدِمُ مَا كَانَ قَبْلِهَا؟ وَأَنَّ الحَجَّ يَهْدِمُ مَا كَانَ قَبْلَهُ) ؟.
وَمَا كَانَ أَحَدٌ أَحَبَّ إِلَيَّ مِنْ رَسُولِ اللهِ صلّى الله عليه وسلّم، وَلاَ أَجَلَّ فِي عَيْنِي مِنْهُ، وَمَا كُنْتُ أُطِيقُ أَنْ أَمْلَأَ عَيْنَيَّ مِنْهُ إِجْلاَلاً لَهُ، وَلَوْ سُئِلْتُ أَنْ أَصِفَهُ مَا أَطَقْتُ، لِأَنِّي لَمْ أَكُنْ أَمْلَأُ عَيْنَيَّ مِنْهُ، وَلَوْ مُتُّ عَلَى تِلْكَ الحَالِ لَرَجَوْتُ أَنْ أَكُونَ مِنْ أَهْلِ الجَنَّةِ.
ثُمَّ وَلِينَا أَشْيَاءَ مَا أَدْرِي مَا حَالِي فِيهَا، فَإِذَا أَنَا مُتُّ، فَلاَ تَصْحَبْنِي نَائِحَةٌ وَلاَ نَارٌ، فَإِذَا دَفَنْتُمُونِي؛ فَشُنُّوا عَلَيَّ التُّرَابَ
[3]
شَنّاً، ثُمَّ أَقِيمُوا حَوْلَ قَبْرِي قَدْرَ مَا تُنْحَرُ جَزُورٌ، وَيُقْسَمُ لَحْمُهَا، حَتَّى أَسْتَأْنِسَ بِكُمْ، وَأَنْظُرَ مَاذَا أُرَاجِعُ بِهِ رُسُلَ رَبِّي.

Ibn Shimâsah Al-Mahrî relate : « Nous étions auprès de 'Amr ibn Al-’Âṣ alors qu’il était sur le point de mourir. Il pleura longuement et tourna son visage vers le mur. Son fils lui dit alors : Ô, père ! Le Messager d'Allah (sur lui la paix et le salut) ne t'a-t-il pas annoncé ceci et cela ? - Il se tourna alors vers nous et dit : « la meilleure chose que nous ayons préparée est d'attester qu'il n'est de divinité [digne d'adoration] excepté Allah et que Muḥammad est le Messager d'Allah. Je suis passé par trois étapes : il fut un temps où personne ne détestait plus le Messager d'Allah (sur lui la paix et le salut) que moi. Personne ne désirait plus que moi l'avoir à sa merci et le tuer. Si j'étais mort dans cet état, je serais parmi les gens de l'Enfer. Ensuite, quand Allah fit pénétrer l'Islam dans mon cœur, je vins au Prophète (sur lui la paix et le salut) et dis : « Tends la main droite, que je te prête serment ! » Lorsqu’il tendit la main, je retirai la mienne. Il dit : « Qu'as-tu, 'Amr ?! - Je dis : je veux poser une condition ! Il dit : laquelle ? Je dis : Que je sois pardonné ! Il dit : Ne sais-tu pas que l'Islam annule tout ce qui le précède, que l'émigration annule tout ce qui la précède et que le Pèlerinage annule tout ce qui le précède ? » Le Messager d'Allah (sur lui la paix et le salut) devint alors la personne que j'aimais et respectais le plus ; personne n'était plus vénérable à mes yeux ; je le vénérais tellement que je ne pouvais pas le regarder dans les yeux ; si on me demandait de le décrire j'en serais incapable car je ne le fixais jamais. Si j'étais mort dans cet état, j'eus espéré faire partie des gens du Paradis. Puis, j'ai occupé certaines responsabilités dont j'ignore mon état. Si, par conséquent, je venais à mourir, qu'aucune pleureuse et qu'aucun feu ne m'accompagnent. Ensuite, lorsque vous m'aurez placé dans la tombe, jetez de la terre sur moi, puis, restez le temps qu'il faut pour égorger un chameau et partager sa viande de sorte à ce que vous me teniez compagnie et que je vois ce que je dois répondre aux Messagers de mon Seigneur.

قال تعالى: {إِنَّ الْحَسَنَاتِ يُذْهِبْنَ السَّيِّئَاتِ ذَلِكَ ذِكْرَى لِلذَّاكِرِينَ}. [هود:114]

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