الكتاب السادس: البرُّ والصلة بين أَفراد الأسرة

قال تعالى: {وَقَضَى رَبُّكَ أَلاَّ تَعْبُدُوا إِلاَّ إِيَّاهُ وَبِالْوَالِدَيْنِ إِحْسَاناً *}. [الإسراء:23] وقال تعالى: {وَوَصَّيْنَا الإِنْسَانَ بِوَالِدَيْهِ حُسْناً *}. [العنكبوت:8]

2616 - (ق) عَنْ أَبِي هُرَيْرَةَ رضي الله عنه قَالَ: جاءَ رَجُلٌ إِلَى رَسُولِ اللهِ صلّى الله عليه وسلّم فَقَالَ: يَا رَسُولَ اللهِ، مَنْ أَحَقُّ النَّاسِ بِحُسْنِ صَحَابَتِي؟ قَال: (أُمُّكَ) . قالَ: ثُمَّ مَنْ؟ قالَ: (ثُمَّ أُمُّكَ) . قالَ: ثُمَّ مَنْ؟ قالَ: (ثُمَّ أُمُّكَ) . قالَ: ثُمَّ مَنْ؟ قالَ: (ثُمَّ أَبُوكَ) .

Abû Hurayrah (qu’Allah l’agrée) relate qu’un homme vint trouver le Messager d’Allah (sur lui la paix et le salut) et lui demanda : « Ô Messager d’Allah ! Quelle est la personne qui mérite le plus que je lui tienne bonne compagnie ? - Ta mère, répondit le Prophète (sur lui la paix et le salut). - Ensuite qui ? continua l’homme. - Ta mère ! répéta le Prophète (sur lui la paix et le salut). - Ensuite qui ? poursuivit l'homme. Ta mère ! réitéra le Prophète (sur lui la paix et le salut). - Ensuite qui ? demanda-t-il - Ton père ! conclut le Prophète (sur lui la paix et le salut). Rapporté par al-Bukhârî et Muslim. Dans une autre version : « Ô Messager d’Allah ! Quelle est la personne qui mérite le plus qu’on entretienne des bonnes relations avec elle ? » Le Prophète (sur lui la paix et le salut) répondit : « Ta mère, puis ta mère et encore ta mère. Ensuite, ton père. Et enfin, du plus proche au plus proche. »

2617 - (ق) عَنْ عَبْدِ اللهِ بْنِ عَمْرٍو رضي الله عنهما قالَ: جاءَ رَجُلٌ إِلَى النَّبِيِّ صلّى الله عليه وسلّم فَاسْتَأْذَنَهُ في الْجِهَادِ، فَقَالَ: (أَحَيٌّ وَالِدَاكَ) ؟ قالَ: نَعَمْ، قالَ: (فَفِيهِمَا فَجَاهِدْ) .

Abdullah ibn ‘Amr ibn Al-’Âṣ (qu’Allah l’agrée) relate qu’un homme vint voir le Prophète (sur lui la paix et le salut) et lui dit : « Ô Envoyé d’Allah ! Je te prête serment en m’engageant à émigrer et à combattre dans la voie d’Allah, recherchant en cela Sa récompense, Gloire et Pureté à Lui. - Te reste-il un parent en vie ? lui demanda le Prophète (sur lui la paix et le salut). – Oui ! répondit l’homme, les deux même. – Recherches-tu vraiment la récompense auprès d’Allah, Exalté soit-Il ? - Oui ! insista le Compagnon. - Retourne auprès de tes parents et tiens leur compagnie de la plus belle des manières ! » Rapporté par al-Bukhârî et Muslim et ces termes sont de Muslim. Et dans une version commune : « Un homme se présenta au Prophète (sur lui la paix et le salut) et lui demanda la permission de participer au combat [dans la voie d’Allah]. Le Prophète (sur lui la paix et le salut) lui demanda : « Tes parents sont-ils vivants ? - Oui, répondit-il. Alors, le Prophète (sur lui la paix et le salut) lui dit : « Mène ton combat à leur service ! »

2618 - (م) عَنْ أَبِي هُرَيْرَةَ قَالَ: قَالَ رَسُولُ اللهِ صلّى الله عليه وسلّم: (رَغِمَ [1] أَنْفُهُ، ثُمَّ رَغِمَ أَنْفُهُ، ثُمَّ رَغِمَ أَنْفُهُ) قِيَلَ: مَنْ يَا رَسُولَ اللهِ؟ قَالَ: (مَنْ أَدْرَكَ وَالِدَيْهِ عِنْدَ الْكِبَرِ، أَحَدَهُمَا أَوْ كِلَيْهِمَا، ثُمَّ لَمْ يَدْخُلِ الْجَنَّةَ) .

Abû Hurayrah (qu’Allah l’agrée) relate que le Prophète (sur lui la paix et le salut) a dit : « Malheur à lui ! Malheur à lui ! Malheur à quiconque accompagne l'un de ses parents dans leur vieillesse, ou les deux, puis n’entre pas au Paradis. »

[م2551]

Similar Hadiths (Atraaf)

[وانظر: 1808] .

2622 - (م) عَنِ ابْنِ عُمَرَ: أَنَّهُ كَانَ إِذَا خَرَجَ إِلَى مَكَّةَ كَانَ لَهُ حِمَارٌ يَتَرَوَّحُ عَلَيْهِ [1] ، إِذَا مَلَّ رُكُوبَ الرَّاحِلَةِ، وَعِمَامَةٌ يَشُدُّ بِهَا رَأْسَهُ. فَبَيْنَا هُوَ يَوْماً عَلَى ذلِكَ الْحِمَارِ، إِذْ مَرَّ بِهِ أَعْرَابِيٌّ، فَقَالَ: أَلَسْتَ ابْنَ فُلاَنِ بْنِ فُلاَنٍ؟ قَالَ: بَلَى، فَأَعْطَاهُ الْحِمَارَ وَقَالَ: ارْكَبْ هذَا، وَالْعَمَامَةَ، قَالَ: اشْدُدْ بِهَا رَأْسَكَ. فَقَالَ لَهُ بَعْضُ أَصْحَابِهِ: غَفَرَ الله لَكَ! أَعْطَيْتَ هذَا الأَعْرَابِيَّ حِمَاراً كُنْتَ تَرَوَّحُ عَلَيْهِ، وَعِمَامَةً كُنْتَ تَشُدُّ بِهَا رَأْسَكَ! فَقَالَ: إِنِّي سَمِعْتُ رَسُولَ الله صلّى الله عليه وسلّم يَقُولُ: (إِنَّ مِنْ أبَرِّ الْبِرِّ صِلَةَ الرَّجُلِ أَهْلَ وِدِّ أَبِيهِ، بَعْدَ أَنْ يُوَلِّيَ) ، وَإِنَّ أَبَاهُ كَانَ صَدِيقاً لِعُمَرَ.

Abdullah ibn 'Umar (qu'Allah l'agrée, lui et son père) croisa un bédouin sur la route de la Mecque. 'Abdullah le salua, le fit monter sur l'âne qu'il montait et lui offrit le turban qu'il avait sur la tête. Ibn Dînâr dit : « Nous lui dîmes : qu'Allah t'améliore ! Ce ne sont que des bédouins, ils se suffisent de peu ! - 'Abdullah ibn 'Umar dit alors : « Le père de cet homme était un ami de 'Umar ibn Al-Khaṭṭâb (qu'Allah l'agrée), or, j'ai certes entendu le Messager d'Allah (sur lui la paix et le salut) dire : « La meilleure des actions de la piété filiale est le fait qu'un homme entretienne une bonne relation avec les amis que son père affectionnait. » Dans une version d'Ibn Dînâr : « Quand Ibn 'Umar partait à la Mecque, il prenait un âne sur lequel il se reposait lorsqu’il était fatigué de monter à dos de chameau, et il portait un turban sur la tête. Un jour, alors qu'il était sur cet âne, il croisa un bédouin et lui dit : « N'es-tu pas untel, fils d'untel ? - Si, répondit-il. Il lui donna l'âne et dit : « Monte donc dessus ! » et il lui donna son turban en disant : « Mets ça sur ta tête ! ». L’un de ses compagnons lui dit alors : « Qu'Allah te pardonne ! Tu as donné à ce bédouin un âne sur lequel tu te reposais et le turban que tu portais sur la tête ! » Il dit : « J'ai entendu le Messager d'Allah (sur lui la paix et le salut) dire : " Parmi les meilleurs actes de la piété filiale il y a le fait qu'un homme entretienne une bonne relation avec les gens chers à son père, après le décès de celui-ci" et le père de cet homme était l'ami de 'Umar (qu'Allah l'agrée). »

2626 - (ق) عَنْ عَائِشَةَ رضي الله عنها قَالَتْ: دَخَلَتِ امْرَأَةٌ مَعَهَا ابْنَتَانِ لَهَا تَسْأَلُ، فَلَمْ تَجِدْ عِنْدِي شَيْئاً غَيْرَ تَمْرَةٍ، فَأَعْطَيْتُهَا إِيَّاهَا، فَقَسَمَتْهَا بَيْنَ ابْنَتَيْهَا، وَلَمْ تَأْكُلْ مِنْهَا، ثُمَّ قَامَتْ فَخَرَجَتْ، فَدَخَلَ النَّبِيُّ صلّى الله عليه وسلّم عَلَيْنَا فَأَخْبَرْتُهُ، فَقَال: (مَنِ ابْتُلِيَ مِنْ هذِهِ الْبَنَاتِ بِشَيْءٍ، كُنَّ لَهُ سِتْراً مِنَ النَّارِ) .

ʽÂ'ishah (qu'Allah l'agréée) a dit : « Une femme est entrée chez moi, accompagnée de ses deux filles. Elle demandait qu'on lui donne quelque chose, mais je n’avais rien d'autre à lui donner qu'une simple datte. Je la lui donnai donc et elle la partagea entre ses deux filles, sans rien en manger. Puis, elle se leva et partit. Quand le Prophète (sur lui la paix et le salut) rentra, je lui racontai ce qui s'était passé. Il dit alors : « Quiconque a été éprouvé - d'une manière ou d'une autre - par le biais de ces filles [qu'il a eues] et se montre bon envers elles, elles seront pour lui une protection contre le feu ».

2629 - (ق) عَنْ أَبِي هُرَيْرَةَ، عَنِ النَّبِيِّ صلّى الله عليه وسلّم قَالَ: (إِنَّ اللهَ خَلَقَ الخَلْقَ، حَتَّى إِذَا فَرَغَ مِنْ خَلْقِهِ، قَالَتِ الرَّحِمُ: هذَا مَقَامُ الْعَائِذِ بِكَ مِنَ الْقَطِيعَةِ، قَالَ: نَعَمْ، أَمَا تَرْضِينَ بأنْ أَصِل مَنْ وَصَلَكِ، وَأَقْطَعَ مَنْ قَطَعَكِ؟ قَالَتْ: بَلَى، يَا رَبِّ! قَالَ: فَهُوَ لَكِ) . قَالَ رَسُولُ الله صلّى الله عليه وسلّم: (فَاقْرَؤُوا إِنْ شِئْتُمْ: {فَهَلْ عَسَيْتُمْ إِنْ تَوَلَّيْتُمْ أَنْ تُفْسِدُوا فِي الأَرْضِ وَتُقَطِّعُوا أَرْحَامَكُمْ *} [محمد] ) .

Abû Hurayrah (qu'Allah l'agrée) relate que le Prophète (sur lui la paix et le salut) a dit : « Allah créa la création et quand Il eut fini, le lien familial s'est dressé et a saisi la taille du Miséricordieux. Allah lui dit : " Doucement ! - Il dit : Voici la place de celui qui se réfugie auprès de Toi contre la rupture ! - Il dit : Ne te convient-il pas que Je garde un lien avec celui qui te garde et que Je rompe avec celui qui te rompt ? - Il dit : Si, Seigneur ! - Il dit : Eh bien ! Il en est ainsi ! " ». Abû Hurayrah (qu'Allah l'agrée) a dit : « Lisez, si vous voulez : {(Si vous vous détournez, irez-vous donc semer la corruption sur terre et rompre vos liens familiaux ?)} ». [Coran : 47/22]

[خ5987 (4830)/ م2554]